Atelier du 28 janvier 2016
Naissance d'une Légende
Mikage, Sheejhaumn, Kasu, Broyeur, Flawn, Pierro, Anako, Lankouëch et Rena
Texte d'Anako
Dans les steppes arides et gelées se conte une vieille légende transmise entre les tribus nomades qui y vivent.
Triste et douce, venez près de moi mes enfants que je vous en fasse le récit dès maintenant.
Il y a de cela des lunes et des lunes, quand les bêtes peuplaient encore nos prairies desséchées et que les hommes les chassaient sans vergogne. Quand leur monde dominait le notre et que l’ignorance volait notre regard… Et que la magie, existait encore. Ere du mystère et de l’insondable, vivait une ourse. Douce et tendre, elle chérissait sa progéniture au pelage du blanc le plus pur.
Eloignée des hommes, bénie par le climat, sa vie s’en trouvait calme et reposante.
Pourtant, un jour, des enfants un peu trop aventureux s’approchèrent de territoire de l’ourse. Au début surprise, la bête resta calme et sereine, les laissant l’approcher. Les jeunes des deux espèces jouèrent ensemble, sous le regard paisible de la mère. Elle vint même, plus tard dans la journée, réchauffer les petits humains, les laissant dormir dans son giron.
Douce et paisible était la scène et, quand la nuit tomba, les enfants repartirent à la hâte.
Plusieurs jours durant l’évènement se reproduisit, les jeunes humains se lièrent aux oursons dans une entente quasi mystique tant cela semblait improbable. Mais l’innocence ouvre bien des portes que la maturité scelle à jamais.
Cette jeunesse émerveillée ouvrait une nouvelle voix entre hommes et bêtes, malheureusement, tous ne furent pas de cette oreille.
Une nuit, rentrant au village, les enfants, questionnés par leurs ainés, contèrent leurs escapades en détail. L’ourse, les petits, les siestes, les lèchements maternelles de la mère.
Jugeant ceci comme de mauvais augures, présageant les actions d’une quelconque sorcellerie néfaste, tous prirent harpons, arcs et fourches pour partir à la chasse au monstre.
Paisible, elle attendait patiemment les jeunes enfants alors que sa progénitures jouait, inconsciente du danger qui se ruait vers eux. Un cri. L’un des petits venaient d’être touché, son sang se déversait sur la neige immaculée la faisant fondre en une marre rougeâtre par le liquide visqueux et chaud qui s’y versait. Un grondement sourd s’en suivit, plus loin, la mère venait de se lever et se ruait vers la chaire de sa chaire, menaçante. Les autres petits accourraient aussi dans sa direction, terrorisés, geignant et couinant alors qu’une salve de flèche pleuvait sur eux. Un autre fut touché. Ralentit, au sol, son petit corps fut bientôt maculé d’un écarlate sombre. Son frère, ensanglanté se fit trancher la gorge avant même que sa mère ait pu l’atteindre pour le protéger.
Une complainte amère s’éleva du poitrail de l’ourse, misère et désespoir la submergeant quand une flèche vint se planter dans sa cuisse et un harpon devant ses pattes. Son attention se reporta sur les hommes, ses bêtes voraces et menaçantes. Mourir, elle s’en moquait, elle avait déjà perdu tout ce qu’elle aimait et, alors que sa patte s’écrasait sur l’un des assaillant, elle vit, au loin, l’un des enfants qui avait égayé les semaines précédentes. Non loin de regarder avec plaisir, il se débattait, en larmes, cherchant à se dégager de la poigne de ses pairs, secourir ses amis de jeux. Il se débattit si fort que, maintenu comme il l’était, son épaule se démis et le fit hurler de douleur.
Rugissant, l’ourse accouru vers lui, bravant flèche, lances et autres pointes pour arracher l’enfant au monstre qui le brisait. Les vêtements dans sa gueule, elle le portait sans délicatesse, fuyant les créatures horribles qui peuplaient ces plaines.
L’enfant sur le dos, la fatigue, les blessures, le sang qui coulait des plaies du jeune humain teintait son pelage, tous deux s’écroulèrent, attendant la mort l’un contre l’autre. Si la tristesse animait le petit homme, c’était la rancœur qui habitait l’animal sauvage.
Alors que la vie allait quitter leur corps, une lumière chaude et réconfortante les souleva. Un miracle s’effectua, les anciens ayant surement entendu leurs lamentations. Dans les lumières boréales, leur corps transmutèrent et muèrent avant d’être reposés au sol.
Doucement, une jeune femme aux cheveux ébène, à la robe d’un rouge vermeille et au manteau d’un blanc étincelant se tenait debout au milieu de la neige, insensible au froid. A son épaule, un petit oiseau boisé, chétif et timide, au pépiement mélodieux. La femme sourit, tendre et impénétrable. Elle caressa doucement l’oiseau, affectueuse, avant de commencer sa longue route dans l’étendue silencieuse.
Elle finit bientôt par atteindre le village abritant les enfants, et surtout les tueurs, ces monstres à deux pattes qui avait exterminés sans remords des êtres innocents.
Elégante, calme, elle fut accueillie en grande pompe, les villageois festoyant leur victoire contre la bête, des fourrures claires étendues fièrement telle des trophées. La femme sourcilla, attristée par un tel spectacle, mais garda sa contenance, son attention allant bien plus aux enfants qu’aux adultes qui la laissèrent les amuser sans la moindre once de crainte.
Assise, au milieu d’une tente, entourée des enfants, un feu léger réchauffant la pièce, elle leur conta moult histoires, les fit voyager par delà les steppes et les montagnes, voir un nouveau monde. Cela rassura les villageois, heureux d’une telle présence.
Mais le matin du septième jour, tous avaient disparus, ne laissant derrière eux qu’une plume beige et un duvet de fourrure blanche.
L’ourse avait eu sa vengeance. Un œil pour un œil, un enfant pour un enfant.
Au loin, dans les plaines, elle s’en était reparties, suivit des enfants, pour un monde de jeux et de féeries, loin de la folie de leurs ainés.
Personne ne sait ce qu’il advient des enfants là-bas. Grandissent-ils ? Restent-ils jeunes éternellement ?
On raconte même qu’ils vivent tous dans une tanière immense, creusée dans la roche de la plus haute montagne et que là-bas, redevenue ourse et l’oiseau enfant, ils ne subissent plus ni la faim, ni le froid et que chaque jour est joie.
C’est pour cela que l’on raconte de toujours se méfier de la femme à la fourrure lunaire.
Mais je vais vous dire, moi je sais. Je sais la vérité et où se trouve cette tanière mystique aux mille et une merveilles. Plus loin, loin dans le nord, elle se cache, dissimuler par les aurores boréales et les vents épais. Mais elle s’y trouve.
Venez, suivez-moi, je vais vous montrer, le chemin vers l’ourse et son oiseau des iles.
Triste et douce, venez près de moi mes enfants que je vous en fasse le récit dès maintenant.
Il y a de cela des lunes et des lunes, quand les bêtes peuplaient encore nos prairies desséchées et que les hommes les chassaient sans vergogne. Quand leur monde dominait le notre et que l’ignorance volait notre regard… Et que la magie, existait encore. Ere du mystère et de l’insondable, vivait une ourse. Douce et tendre, elle chérissait sa progéniture au pelage du blanc le plus pur.
Eloignée des hommes, bénie par le climat, sa vie s’en trouvait calme et reposante.
Pourtant, un jour, des enfants un peu trop aventureux s’approchèrent de territoire de l’ourse. Au début surprise, la bête resta calme et sereine, les laissant l’approcher. Les jeunes des deux espèces jouèrent ensemble, sous le regard paisible de la mère. Elle vint même, plus tard dans la journée, réchauffer les petits humains, les laissant dormir dans son giron.
Douce et paisible était la scène et, quand la nuit tomba, les enfants repartirent à la hâte.
Plusieurs jours durant l’évènement se reproduisit, les jeunes humains se lièrent aux oursons dans une entente quasi mystique tant cela semblait improbable. Mais l’innocence ouvre bien des portes que la maturité scelle à jamais.
Cette jeunesse émerveillée ouvrait une nouvelle voix entre hommes et bêtes, malheureusement, tous ne furent pas de cette oreille.
Une nuit, rentrant au village, les enfants, questionnés par leurs ainés, contèrent leurs escapades en détail. L’ourse, les petits, les siestes, les lèchements maternelles de la mère.
Jugeant ceci comme de mauvais augures, présageant les actions d’une quelconque sorcellerie néfaste, tous prirent harpons, arcs et fourches pour partir à la chasse au monstre.
Paisible, elle attendait patiemment les jeunes enfants alors que sa progénitures jouait, inconsciente du danger qui se ruait vers eux. Un cri. L’un des petits venaient d’être touché, son sang se déversait sur la neige immaculée la faisant fondre en une marre rougeâtre par le liquide visqueux et chaud qui s’y versait. Un grondement sourd s’en suivit, plus loin, la mère venait de se lever et se ruait vers la chaire de sa chaire, menaçante. Les autres petits accourraient aussi dans sa direction, terrorisés, geignant et couinant alors qu’une salve de flèche pleuvait sur eux. Un autre fut touché. Ralentit, au sol, son petit corps fut bientôt maculé d’un écarlate sombre. Son frère, ensanglanté se fit trancher la gorge avant même que sa mère ait pu l’atteindre pour le protéger.
Une complainte amère s’éleva du poitrail de l’ourse, misère et désespoir la submergeant quand une flèche vint se planter dans sa cuisse et un harpon devant ses pattes. Son attention se reporta sur les hommes, ses bêtes voraces et menaçantes. Mourir, elle s’en moquait, elle avait déjà perdu tout ce qu’elle aimait et, alors que sa patte s’écrasait sur l’un des assaillant, elle vit, au loin, l’un des enfants qui avait égayé les semaines précédentes. Non loin de regarder avec plaisir, il se débattait, en larmes, cherchant à se dégager de la poigne de ses pairs, secourir ses amis de jeux. Il se débattit si fort que, maintenu comme il l’était, son épaule se démis et le fit hurler de douleur.
Rugissant, l’ourse accouru vers lui, bravant flèche, lances et autres pointes pour arracher l’enfant au monstre qui le brisait. Les vêtements dans sa gueule, elle le portait sans délicatesse, fuyant les créatures horribles qui peuplaient ces plaines.
L’enfant sur le dos, la fatigue, les blessures, le sang qui coulait des plaies du jeune humain teintait son pelage, tous deux s’écroulèrent, attendant la mort l’un contre l’autre. Si la tristesse animait le petit homme, c’était la rancœur qui habitait l’animal sauvage.
Alors que la vie allait quitter leur corps, une lumière chaude et réconfortante les souleva. Un miracle s’effectua, les anciens ayant surement entendu leurs lamentations. Dans les lumières boréales, leur corps transmutèrent et muèrent avant d’être reposés au sol.
Doucement, une jeune femme aux cheveux ébène, à la robe d’un rouge vermeille et au manteau d’un blanc étincelant se tenait debout au milieu de la neige, insensible au froid. A son épaule, un petit oiseau boisé, chétif et timide, au pépiement mélodieux. La femme sourit, tendre et impénétrable. Elle caressa doucement l’oiseau, affectueuse, avant de commencer sa longue route dans l’étendue silencieuse.
Elle finit bientôt par atteindre le village abritant les enfants, et surtout les tueurs, ces monstres à deux pattes qui avait exterminés sans remords des êtres innocents.
Elégante, calme, elle fut accueillie en grande pompe, les villageois festoyant leur victoire contre la bête, des fourrures claires étendues fièrement telle des trophées. La femme sourcilla, attristée par un tel spectacle, mais garda sa contenance, son attention allant bien plus aux enfants qu’aux adultes qui la laissèrent les amuser sans la moindre once de crainte.
Assise, au milieu d’une tente, entourée des enfants, un feu léger réchauffant la pièce, elle leur conta moult histoires, les fit voyager par delà les steppes et les montagnes, voir un nouveau monde. Cela rassura les villageois, heureux d’une telle présence.
Mais le matin du septième jour, tous avaient disparus, ne laissant derrière eux qu’une plume beige et un duvet de fourrure blanche.
L’ourse avait eu sa vengeance. Un œil pour un œil, un enfant pour un enfant.
Au loin, dans les plaines, elle s’en était reparties, suivit des enfants, pour un monde de jeux et de féeries, loin de la folie de leurs ainés.
Personne ne sait ce qu’il advient des enfants là-bas. Grandissent-ils ? Restent-ils jeunes éternellement ?
On raconte même qu’ils vivent tous dans une tanière immense, creusée dans la roche de la plus haute montagne et que là-bas, redevenue ourse et l’oiseau enfant, ils ne subissent plus ni la faim, ni le froid et que chaque jour est joie.
C’est pour cela que l’on raconte de toujours se méfier de la femme à la fourrure lunaire.
Mais je vais vous dire, moi je sais. Je sais la vérité et où se trouve cette tanière mystique aux mille et une merveilles. Plus loin, loin dans le nord, elle se cache, dissimuler par les aurores boréales et les vents épais. Mais elle s’y trouve.
Venez, suivez-moi, je vais vous montrer, le chemin vers l’ourse et son oiseau des iles.
Texte de Kasu
Il y a fort longtemps, avant même que l'homme ne soit apparu sur terre, il y avait toutes sortes d'êtres aussi dangereux que merveilleux. Certaines ont même sue survivre jusqu'à l'époque de la préhistoire ou même encore jusqu'à notre histoire, que ce soit avant ou après Jésus-Christ.
Certaines bêtes avaient deux de ces critères et c'était particulièrement le cas des oiseaux faewings. Ces petites créatures ne pouvaient point dépasser les 30 cm d'envergure, mais leurs moyens de se défendre contre les prédateurs plus grand et fort forçait à croire que cette sorte d'oiseau était faite pour dominer le monde.
Les Faewings ne descendaient pas de la même branche que les oiseaux ordinaires. Ceux-ci étaient non pas munis de pattes, mais plutot d'une queue munis d'écailles qui s'apparentaient à celle des serpents. Le corps et la tête était des membres s'apparentant purement à des moineaux, mais le plus grand détail au sujet des faewings était leur plumes faites pour le vol : Ils n'en avaient pas.
Au lieu d'avoir des membres pour se percher, les faewings entouraient leur appendices reptiliennes aux branches pour dormir ou se reposer. Au lieu d'avoir deux membres munis de plumes pour pouvoir voler, cette espèce avait, sur chaque coté du corps, trois voiles semi translucide. Ces voiles semblaient flotter tout près des oiseaux lors de leurs envols. De plus, deux autres voiles restaient toujours relié au bout de leurs queues de serpents et leur servaient de gouvernails.
L’apparence féerique de ces oiseaux à toujours à confusion. Ils semblaient sans défense et fragile comme tout, mais ce n'était pas le cas. En effet, ces êtres se tenant en groupe de centaines possédaient un atout bien particulier. Lorsque des prédateurs s'approchaient trop, ces petites créatures se mettaient toutes à lancer de petits jets de lave par le nez sur l'intrus. Cela s’apparentait à des pluies de lave, brûlant tout sauf les faewings sur leur passage. Nous avions de la chance que ces bêtes n'étaient pas agressive en temps normal...
Ces fées de l'ornithologie vivaient la ou l'homme n'osait pas aller: Dans les forêts les plus denses possible. Que ce soit en Europe, en Australie ou partout ailleurs, sitôt qu'il y avait assez de densité forestière, l'on pouvais trouver des faewings.
Les histoires à propos de ces créatures sont surtout raconté lorsque les gens allaient vivre près des forêts denses et que l’expansion de l'humanité détruisait les forêts les plus impénétrable. Nous nous sommes mis à détester ces dits diables déguisés en anges. Ils brûlaient toujours tout sur leur passage... incluant les habitations et les champs de l'humanité. Ce qui nous semblais comme un animal dévastateur, n'était qu'en fait une simple espèce plus craintive que la moyenne du monde animal. C'est pour cette simple raison que le faewing à disparu.
Ces petits moineau à queue de serpent ont été simplement massacré par le plus grand des prédateurs qu'est l'homme et c'est ainsi que les vérités sur les faewings ne sont devenus que des rumeurs, puis ces rumeurs sont devenus des mythes à raconter aux enfants...
De nos jours, certains disent avoir vu des forêts envahis par de mystérieuses pluies de feu déclenchant les incendies les plus mystérieux. Ce n'était rarement de gros ravages, mais les gens ont toujours été sceptique. Depuis quand l'eau se change en feu? La réponse n'est sûrement pas dans l'atmosphère, mais elle doit être quelque part dans notre passée.
Les oiseaux aux ailes de fées n'ont jamais existé, du moins, c'est ce que disent la majorité d'entre nous. Après tout, il y a fort longtemps qu'il sont supposé avoir disparu. Ces êtres qui étaient parmi les rois du règne animal aurait pu l'être encore longtemps si nous n'avions pas été là en même temps qu'eux.
Ce qui est sur, c'est que ceux qui restent vivent loin de nous et se cachent des yeux de l'homme. Peut-être qu'un jour, nous trouverons une fois de plus ces petits oiseaux si majestueux et pourtant si dangereux malgré les apparences.
Texte de Sheejhaumn
Respect astronomique, onegai itashimasu.
Avec sa face changeante et irrégulière, son aspect à la fois proche et excessivement lointain, ses apparitions quelquefois surprenantes ou colorées, la Lune a depuis toujours été une source de mystères et de légendes pour les hommes. Voici l'une d'entre elles.
Il y a bien longtemps, quand le Japon était sous la gouverne du Shôgunat des Tokugawa, la capitale, Edo, connut un essor spectaculaire et devint une ville florissante. Malgré la politique de fermeture du pays aux étrangers et les nombreuses interdictions officielles, les arts et le commerce se développaient très rapidement et l'on voyait de nouveaux établissements apparaître chaque jour. Dans les rues, les constructions de bois se massaient les unes contre les autres et la cité bourdonnait de vie et vibrait au rythme des hommes. La noblesse comme le peuple pouvait se divertir en assistant à des spectacles au faste stupéfiant, théâtres Nô, Kabuki ou Jôruri aux pratiques extrêmement codifiées. A cette époque, de grands conteurs apparurent et parmi eux, un homme se démarqua. Originaire de Hokkaïdô, au Nord du pays, il avait traversé les provinces et se tenait chaque jour devant un nouvel auditoire pour raconter son histoire. Bien loin des scènes de théâtre, il se plaçait dehors les soirs de beau temps, dans un endroit assez calme et posait au sol un large coussin de soie brodé. L'homme était jeune, portait la coupe de cheveux classique de son époque, queue de cheval ramassée sur le haut de la tête, et arborait une mine à la fois humble et grave ; il donnait ses représentations vêtu d'un kimono blanc d'une splendeur exceptionnelle. S'asseyant avec élégance sur son coussin, il fermait lentement les yeux, ouvrant ses oreilles aux sons qui l'entouraient.
Lorsque les gens se massaient devant lui, curieux de savoir quel était cet étrange personnage à l'allure si intriguante ou ayant entendu la rumeur de sa venue, il ouvrait à nouveau les yeux et entamait son récit d'une voix sans pareil. Le public, charmé, le laissait discourir sans l'interrompre et la foule allait toujours grandissante. Ceux qui n'auraient pas eu la chance de l'entendre guetteraient sa prochaine représentation, impatients.
"La Lune, voyez-vous, la Lune, est d'une grande sensibilité. Elle a l'oreille est si fine qu'elle perçoit le moindre mot qui lui est adressé. Cependant, sachez qu'elle n'aime que les beaux mots. Dans mon pays, au Nord, j'ai perdu ma famille et mes amis. Tout cela est perdu à jamais pour moi et je viens vous raconter mon histoire. L'astre lunaire est sublime, certes, mais cette beauté cache un grand danger pour nous. Toujours belle, elle peut être sanglante. Si vous proférez des jurons à son encontre, ceux-ci sont entendus. Et retenus.
Ainsi, un hiver, après la mort de ma petite sœur, mes parents ont pleuré de chagrin et ont maudit la Lune. La nuit suivante, une femme en kimono blanc et aux longs cheveux noirs de jais, sublime, presque surnaturelle, est venue frapper à notre porte. Mon frère cadet dormait déjà profondément, quant à moi, somnolant à moitié, je l'ai tout de même entr'aperçue, cette nocturne visiteuse. Elle a longuement parlé à mes parents et, lorsqu'elle est repartie, ceux-ci l'ont suivie dehors. Comme ils tardaient à revenir, je me suis finalement résolu à me lever pour les chercher. Nulles traces de pas dans la neige, nul bruit. Je suis rentré, bredouille et fatigué, et me suis couché sans délai. En me réveillant le lendemain, sur la table se trouvait un paquet, un kimono d'un blanc immaculé.
Et le conteur passa sa main sur son vêtement brodé qui sembla luire dans l'air du soir. Il prit un air sombre.
Nous n'avons jamais revus nos parents.
L'hiver suivant, mon frère perdit l'usage de sa main droite dans un accident et lui aussi insulta l'astre blanc. Il disparut à son tour le soir suivant. Le village entier le chercha mais il resta introuvable.
Les années passèrent et, dans la région, tous ceux ou celles qui avaient injurié la Lune disparaissaient mystérieusement. Les premiers temps, des recherches étaient faites parfois des jours durant mais bientôt, les disparus ne firent plus l'objet que de regrets et de funérailles à la va-vite, pour tenter de conjurer le mauvais sort. Il me fallut des années pour comprendre que ces gens avaient été enlevés dans les ténèbres, conduits par cette femme en blanc, et amenés à la Lune pour s'excuser de leurs paroles.
Dans le noir, sont envoyés à elle ceux et celles qui lui ont manqué de respect. Ils voyage sous un manteau de nuit pour la rejoindre, et s'ils ne s'excusent pas de leur impolitesse, ils sont gardés prisonniers. Elle se repaît d'eux sur la face sombre. Les gens, fiers et imbus de leur personne, parviennent difficilement à se repentir. Alors, quelquefois, le nombre de corps qu'elle éventre est tel que toute sa face se teinte de rouge, de la couleur du sang de ses victimes. Mais elle ne dévore que les chairs et rejette les os autour d'elle, dans le ciel. Ceux-ci se heurtent contre les étoiles qui les transforment en poussière et nous les renvoie comme avertissement. C'est pour cela que nous avons tant de particules dans l'air, que les nuages qui se forment sont parfois gris et denses et que la pluie laisse des traces grisâtres derrière elle. Ce sont les poussières d'os de ceux qui lui ont manqué de respect..."
Et le jeune homme stoppa son récit et referma les yeux et il écouta le silence, les battements de cœur et les respirations serrées.
Le public, hagard, jeta des regards furtifs autour de lui. Une brume, subtile, l'entourait à présent. Des frissons parcoururent l'assemblée. Et ces quelques gouttes de pluies qui se mirent à tomber dispersa les gens rapidement. Les spectateurs s'éloignèrent et sous leurs pas, se leva un nuage de fines poussières.
Une femme chercha le conteur du regard, mais ne trouva plus nulle trace de l'homme.
On raconte que, parfois, les soirs d'hiver, un homme d'une beauté exceptionnelle, vêtu d'un kimono blanc, s'assied sur un large coussin brodé et ferme les yeux. Si jamais vous le croisez, passez votre chemin ou écoutez son récit, mais en aucun cas et en nulle saison, ne lancez de quolibets ni n'insultez la Lune.
Voyez-vous, les enfants, c'est pour cela qu'il ne faut pas jurer face à la Lune. Si vous le faites, elle vous engloutira pour vous punir. C'est peut-être la femme au kimono blanc, peut-être son renard de neige ou simplement la nuit qui vous enlèvera dans son manteau de ténèbres et vous portera à elle. Comme nul n'en est revenu et que les témoins sont rares,
Jirô prit une mine boudeuse, sous son petit chapeau jaune, il regarda l'instituteur avec une mine de défi.
- C'est pas pasque lui c'est un peureux que moi j'le f'rai pas. J'ai même pas peur !
Texte de Flawn
Connaissez vous ces histoires sur ces êtres au sang de ténèbres ? Là où beaucoup ont entendu parler de loup-garou et autres bêtes de folklores locaux, mon récit vous mènera sur des sentiers encore inexplorés.
Ne vous êtes vous jamais demandés ce qu'il advenait de toutes ces personnes à l'âme noire lorsque venait leur temps pour quitter notre monde ? N'êtes vous pas de ceux qui supposent que le monde garde un équilibre car Bien et Mal s'affrontent en permanence. Beaucoup vous diront que le Bien n'existe que car il éxiste un Mal. Mais tout comme l'ombre et la lumière s'opposent, plus la joie sera présente dans le coeur des gens, plus les ténèbres le hanteront au plus profond de celui çi.De nature intangible, ces ombres sont de celles qui se nichent au fond de votre être jusqu'à dévorer toute votre humanité. ols... meutres... agressions... crimes, de telles choses ne sont que de petits "méfaits" pour ce dont je vous parle aujourd'hui. Si d'aussi insignifiants méfaits vous effraient, c'est que vous ne connaissez encore rien aux horreurs du coeur humain. Mais commençons à parler de ce que certains nomment les Crépusculaires.
Contrairement aux êtres qui vous saisissent lorsque vous effectuez de mauvaises actions, tel que le Croque-mitaine par exemple, un Crépusculaire n'attendra ni ne vous demandera votre avis avant de venir se nicher au creux de votre coeur. Doucement, presque imperceptiblement, celui ci vous changera petit à petit. Et plus vous serez réceptif aux ténèbres habitant votre être, plus vous deviendrez un Crépusculaire à part entière.
Nul ne sait où et comment sont nés les premiers Crépusculaires (comme beaucoup vous me direz. Mais leur première apparition historique remonte à au moins cinq siècles, à une époque où bien des meutres sévissaient dans nombre de pays. Là où certains parlaient de détraqués mentaux, d'autres avaient commencés à émettre des hypothèses sur des possibilités moins... physiques. Prenant ainsi à contre-pied ce que la science ne parvenait pas toujours à expliquer, ces quelques hommes se mirent à étudier plus profondément tous les cas passant à portée de leurs mains. Allant jusqu'à essayer de se mettre dans la tête des tueurs en série après avoir étudier leur passé, ils en arrivaient à d'autres conclusions que ces pseudo profilers. La cause du passage au meurtre n'était nullement psychique, elle était au contraire mystique. I était juste impossible pour une personne saine d'esprit de vouloir en tuer une autre sans raison. Et il n'existait aucune manière de briser un esprit au point d'en arriver au non-retour. Transmettant leur oeuvres à des collègues toujours plus nombreux, leurs études les menèrent bien assez vite à la découverte de cette seconde existence dans la première. Ansi vient le nom de "Crépusculaire" pour la première fois. Une ombre immatérielle qui existait surement depuis aussi longtemps que la Terre elle même, et qui était surement l'une des conséquences d'un monde qui ne penche pas uniquement du côté du Bien ou du Mal.
Plutôt que de chercher à combattre cette... ou plutôt ces entités, les chercheurs finirent pas se joindre à elle finalement, se laissant envahir par ce qu'elle leur offrait afin de devenir des Crépusculaires à part entière. Et disparaissant de la surface du globe, nul ne sut alors ce qu'il était advenu d'eux... Certains racontent qu'ils vivent toujours à notre époque, semant les graines du mal dans le coeur des hommes, afin que la lumière n'envahisse pas le monde au point de le brûler. D'autres encore disent qu'ils sont également devenus immatériels comme ceux quils ont poursuivis toute leur existence et qu'ils ne font plus qu'un avec.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, bien des hommes abritent des Crépusculaires en eux, et que nul ne sera plus jamais à l'abri des ténèbres qu'ils représentent..
Ne vous êtes vous jamais demandés ce qu'il advenait de toutes ces personnes à l'âme noire lorsque venait leur temps pour quitter notre monde ? N'êtes vous pas de ceux qui supposent que le monde garde un équilibre car Bien et Mal s'affrontent en permanence. Beaucoup vous diront que le Bien n'existe que car il éxiste un Mal. Mais tout comme l'ombre et la lumière s'opposent, plus la joie sera présente dans le coeur des gens, plus les ténèbres le hanteront au plus profond de celui çi.De nature intangible, ces ombres sont de celles qui se nichent au fond de votre être jusqu'à dévorer toute votre humanité. ols... meutres... agressions... crimes, de telles choses ne sont que de petits "méfaits" pour ce dont je vous parle aujourd'hui. Si d'aussi insignifiants méfaits vous effraient, c'est que vous ne connaissez encore rien aux horreurs du coeur humain. Mais commençons à parler de ce que certains nomment les Crépusculaires.
Contrairement aux êtres qui vous saisissent lorsque vous effectuez de mauvaises actions, tel que le Croque-mitaine par exemple, un Crépusculaire n'attendra ni ne vous demandera votre avis avant de venir se nicher au creux de votre coeur. Doucement, presque imperceptiblement, celui ci vous changera petit à petit. Et plus vous serez réceptif aux ténèbres habitant votre être, plus vous deviendrez un Crépusculaire à part entière.
Nul ne sait où et comment sont nés les premiers Crépusculaires (comme beaucoup vous me direz. Mais leur première apparition historique remonte à au moins cinq siècles, à une époque où bien des meutres sévissaient dans nombre de pays. Là où certains parlaient de détraqués mentaux, d'autres avaient commencés à émettre des hypothèses sur des possibilités moins... physiques. Prenant ainsi à contre-pied ce que la science ne parvenait pas toujours à expliquer, ces quelques hommes se mirent à étudier plus profondément tous les cas passant à portée de leurs mains. Allant jusqu'à essayer de se mettre dans la tête des tueurs en série après avoir étudier leur passé, ils en arrivaient à d'autres conclusions que ces pseudo profilers. La cause du passage au meurtre n'était nullement psychique, elle était au contraire mystique. I était juste impossible pour une personne saine d'esprit de vouloir en tuer une autre sans raison. Et il n'existait aucune manière de briser un esprit au point d'en arriver au non-retour. Transmettant leur oeuvres à des collègues toujours plus nombreux, leurs études les menèrent bien assez vite à la découverte de cette seconde existence dans la première. Ansi vient le nom de "Crépusculaire" pour la première fois. Une ombre immatérielle qui existait surement depuis aussi longtemps que la Terre elle même, et qui était surement l'une des conséquences d'un monde qui ne penche pas uniquement du côté du Bien ou du Mal.
Plutôt que de chercher à combattre cette... ou plutôt ces entités, les chercheurs finirent pas se joindre à elle finalement, se laissant envahir par ce qu'elle leur offrait afin de devenir des Crépusculaires à part entière. Et disparaissant de la surface du globe, nul ne sut alors ce qu'il était advenu d'eux... Certains racontent qu'ils vivent toujours à notre époque, semant les graines du mal dans le coeur des hommes, afin que la lumière n'envahisse pas le monde au point de le brûler. D'autres encore disent qu'ils sont également devenus immatériels comme ceux quils ont poursuivis toute leur existence et qu'ils ne font plus qu'un avec.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, bien des hommes abritent des Crépusculaires en eux, et que nul ne sera plus jamais à l'abri des ténèbres qu'ils représentent..
L'appel de la Pelle - Texte de Mikage
Je vous ai déjà parler de cette histoire? Non? Attendez posez vous, ça vaut la peine d'écouter. Installez vous et détendez vous...
Mon grand père était fossoyeur, à la nouvelle Orléans. C'était les années folles, le jazz enivrais les têtes...et pas que le jazz...le vaudou aussi. Des européens avaient débarqué pour une raison obscure et avais mis une sacré pagaille dans la Bayou. Mais ça c'est sans doute une autre histoire...
Par contre mon grand père, le vieux George comme ils l'appelaient, il se la coulait douce, il creusait ses tombes, il demandait rien aux vivant...mais il aimait bien causer aux mort...eux, de toute façon ils répondaient jamais...enfin presque jamais.
Et c'est là que je voulais en venir. Un jour qu'il creusait comme d'habitude...il a entendu un "Toc"...il c'est dis..."Bah! un caillou"...Il a creusé plus sec et "Toc" comme dans du métal. Il s'est agenouiller le vieux George...il a creusé avec ses vielles mains. Et il a senti que'qu'chose de dur. P'tit a p'tit, il a ressorti un pelle de dessous la terre du cimetière. Elle était pas belle a voir, rouiller et mité par le temps. Il s'est dis "bah! une Pelle Morte...autant la laissée où elle est..." Il savait qu'il fallait mieux pas réveiller les morts. Mais la pelle elle voulait pas rester là où elle était...ça c'est-ce que le vieux George il a compris. C'était comme si la pelle, elle l'avait appeler. C'était comme une 'tite musique dans sa tête...un truc qui swing.
Il a donc prie la vieille pelle dans ses mains usées. Il a fini de creuser son trou avec...c'était pas comme d'habitude...c'était un peu enivrant....et joyeux. C'était un beau jour pour creuser.
Il avait fini quand le soleil y c'était coucher. Il est parti aussi se coucher. Mais derrière lui le cimetière, il était tout plein de trous.
Il parait que le lendemain dans le journal, on parlait de 66,6 morts...des gens comme ça, ils étaient tombé raid mort...même un bébé dans le ventre de sa maman...
Bah...heureusement, le vieux George, il avait fait son travaille. C'est ça le principal, que les mort ils aient un petit trou confortable pour se reposer.
Après le vieux George, il prenait sa Vielle Pelle et il allait accueillir les nouveaux aux cimetière. Et pour la première fois, les morts, ils lui ont répondu. La p'tite musique swinguait toujours dans sa tête, et les morts, ils chantaient. Le vieux George, il en croyait pas ses oreilles. Mais il était heureux, il était plus seul quand il creusait ses trous.
Il parait qu'il a enterré la moitié de la ville, en moins d'un an. Ils ont du faire un nouveau cimetière.
Et puis un jour, le vieux George, il était fatigué, il a creuser un beau troue, il est rentrer dedans, il a poser la Vielle Pelle a coter de lui et il a demander aux morts de l'aider a reboucher le trou.
Si je vous parle se soir, mes amis, c'est grâce a lui...parce que sans lui je pourrais pas parler...et le petite musique, elle serais pas la pour donner un aire de fête au fond du cimetière.
Mon grand père était fossoyeur, à la nouvelle Orléans. C'était les années folles, le jazz enivrais les têtes...et pas que le jazz...le vaudou aussi. Des européens avaient débarqué pour une raison obscure et avais mis une sacré pagaille dans la Bayou. Mais ça c'est sans doute une autre histoire...
Par contre mon grand père, le vieux George comme ils l'appelaient, il se la coulait douce, il creusait ses tombes, il demandait rien aux vivant...mais il aimait bien causer aux mort...eux, de toute façon ils répondaient jamais...enfin presque jamais.
Et c'est là que je voulais en venir. Un jour qu'il creusait comme d'habitude...il a entendu un "Toc"...il c'est dis..."Bah! un caillou"...Il a creusé plus sec et "Toc" comme dans du métal. Il s'est agenouiller le vieux George...il a creusé avec ses vielles mains. Et il a senti que'qu'chose de dur. P'tit a p'tit, il a ressorti un pelle de dessous la terre du cimetière. Elle était pas belle a voir, rouiller et mité par le temps. Il s'est dis "bah! une Pelle Morte...autant la laissée où elle est..." Il savait qu'il fallait mieux pas réveiller les morts. Mais la pelle elle voulait pas rester là où elle était...ça c'est-ce que le vieux George il a compris. C'était comme si la pelle, elle l'avait appeler. C'était comme une 'tite musique dans sa tête...un truc qui swing.
Il a donc prie la vieille pelle dans ses mains usées. Il a fini de creuser son trou avec...c'était pas comme d'habitude...c'était un peu enivrant....et joyeux. C'était un beau jour pour creuser.
Il avait fini quand le soleil y c'était coucher. Il est parti aussi se coucher. Mais derrière lui le cimetière, il était tout plein de trous.
Il parait que le lendemain dans le journal, on parlait de 66,6 morts...des gens comme ça, ils étaient tombé raid mort...même un bébé dans le ventre de sa maman...
Bah...heureusement, le vieux George, il avait fait son travaille. C'est ça le principal, que les mort ils aient un petit trou confortable pour se reposer.
Après le vieux George, il prenait sa Vielle Pelle et il allait accueillir les nouveaux aux cimetière. Et pour la première fois, les morts, ils lui ont répondu. La p'tite musique swinguait toujours dans sa tête, et les morts, ils chantaient. Le vieux George, il en croyait pas ses oreilles. Mais il était heureux, il était plus seul quand il creusait ses trous.
Il parait qu'il a enterré la moitié de la ville, en moins d'un an. Ils ont du faire un nouveau cimetière.
Et puis un jour, le vieux George, il était fatigué, il a creuser un beau troue, il est rentrer dedans, il a poser la Vielle Pelle a coter de lui et il a demander aux morts de l'aider a reboucher le trou.
Si je vous parle se soir, mes amis, c'est grâce a lui...parce que sans lui je pourrais pas parler...et le petite musique, elle serais pas la pour donner un aire de fête au fond du cimetière.
Les deux frères - Texte de Pierro
Jadis, étaient deux frères qui, des astres, naquirent,
Deux êtres colossaux créés le même jour
Qui vivaient unis par un fraternel amour,
Et qui, bien qu'opposés, jamais ne se maudirent;
Jusqu'à ce que s'installe le perfide désir
De la puissance ou de la liberté du frère,
Chaque jour, les regards devinrent plus austères,
Si bien qu'ils se trouvaient sur le point de rugir.
Puis le fiel triompha, virulence effrénée,
Et de partout l'on vit le combat déchaîné,
Qu'avec rage, livraient, les frères firmaments.
Et, depuis, chaque nuit, quand revient leur colère,
La haine n'étant jamais pire qu'entre frères,
L'on voit à l'horizon les éclats de leur sang.
Deux êtres colossaux créés le même jour
Qui vivaient unis par un fraternel amour,
Et qui, bien qu'opposés, jamais ne se maudirent;
Jusqu'à ce que s'installe le perfide désir
De la puissance ou de la liberté du frère,
Chaque jour, les regards devinrent plus austères,
Si bien qu'ils se trouvaient sur le point de rugir.
Puis le fiel triompha, virulence effrénée,
Et de partout l'on vit le combat déchaîné,
Qu'avec rage, livraient, les frères firmaments.
Et, depuis, chaque nuit, quand revient leur colère,
La haine n'étant jamais pire qu'entre frères,
L'on voit à l'horizon les éclats de leur sang.
Le masque Mystérieux - Texte de Lankouëch
La nuit était tombée sur un petit village perdu au beau milieu des diverses champs de vignes. Une petite fille était assise devant l’âtre, le feu crépitait et renvoyait une douce chaleur. L’enfant alla sur un fauteuil, prit le premier livre qui lui tombait sous la main et se mit à regarder les images. Elle espérait que sa grand-mère allait revenir rapidement pour lui raconter cette histoire qu’elle aimait tant.
La pendule sonna les six heures du soir, la porte s’ouvrit et une dame rentra. La fillette quitta son fauteuil, alla voir la personne et lui présenta le livre. La personne âgée ébouriffa les cheveux de l’enfant.
- D’accord, Margot, je vais te raconter cette légende. Allons près du feu, ça sera plus agréable.
- « Il y a bien longtemps, alors qu’humain et animaux se comprenaient à merveille. Un cirque décida de prendre place, or les animaux n’étaient pas ravi de faire partit de cette troupe. L’un d’eux décida de prendre la fuite. Alors qu’il gambadait joyeusement, il tomba sur un chasseur qui lui tint ce langage :
- - Hé bien ! Quelle curieuse bête !
- Je ne suis pas une bête curieuse, je suis venu à bord de ce cirque et j’ai décidé de m’échapper !
- Oh ! Mais… Je suis sûr que si je t’attrape, je risquerais d’avoir une belle rançon.
- Les gens sont fous ici, ma parole !
- Hey ! Déguerpis de ma maison, sale intrus !
- Dis-moi, petit, tu ne serais pas intéressé par un trésor ? On raconte qu’il existe un héritage que seul un animal de ton espèce peut trouver.
- Tu vas dans la mauvaise direction, le trésor est de l’autre côté !
- Vous avez bientôt fini ! Je ne veux pas de votre trésor !
- Même s’il est bénéfique pour tous les animaux ? Et surtout ceux faisant partit d’un cirque.
- Bien ! Tu fais demi-tour, je te dirais quand tu devras tourner !
- Tu es bien étrange, de quelle espèce es-tu ?
- Celle des gastéropodes, nous avons encore une longue route devant nous. On ne devrait pas s’arrêter maintenant, j’ai peur que d’autres animaux qui te ressemblent, y arrivent avant nous.
- Hum… Je ne sais pas pourquoi je te suis, après tout, qui me dit que ce trésor est bénéfique.
- Oh ! Tout simplement parce qu’un oiseau de bon augure me l’a dit et qu’il ne se trompe jamais.
- On verra bien…
- Il nous reste à grimper cette colline et normalement, on devrait tomber sur un arbre. Allez ! En route, mon ami.
- Je ne suis pas ton ami…
- Sais-tu exactement ce qu’il y a dans ce trésor ?
- Pas vraiment, mais sûrement de la nourriture.
- Je ne vois pas en quoi c’est bénéfique pour les animaux de cirque.
- On verra bien, peut-être que j’ai faux aussi.
- Ce n’est pas bientôt fini ce vacarme !
- Continuons notre route !
- Maintenant ? Mais… Et le déjeuner du matin ?
- On y est presque, je le sens !
- Pas question ! Je ne partirais pas sans mon déjeuner !
- On trouvera sûrement à manger un peu plus haut. En route, mon ami !
- Je ne suis toujours pas ton ami…
Le goupil s’arrêta au pied de l’arbre, en voyant un terrier, il s’engouffra dans ce dernier. L’escargot attendait à l’extérieur, car l’entrée était trop étroite pour eux deux. Le quadrupède avait accepté.
Il arriva dans une salle et au beau milieu se trouvait un masque.
- Un masque ? Comment pourrait-il aider les animaux de cirque, peut-être que l’escargot le sait…
Après plusieurs jours de course, il arriva à un village. Il déposa l’escargot à l’entrée et alla voir des habitants.
- S’il vous plaît ! Je crois que j’ai fait une bêtise !
Le renard l’ignorait, mais le masque qu’il a trouvé avait été enfoui, il y a des lunes, car il était destructeur et n’apportait que la cruauté ainsi que la désolation. Les animaux n’étaient plus tranquille, l’homme allait de nouveau les traquer, même s’ils étaient en bonne santé, à dire qu’avant, ils ne tuaient que ceux qui étaient malade ou en phase terminale.
L’escargot, de son côté, voulut partir, mais avec sa lenteur, il fut rapidement attrapé pour être mangé. »
La grand-mère referma son livre et regarda la jeune fille.
- C’est depuis cette triste histoire que nous mangeons des escargots ainsi que d’autres animaux. J’aurais tant voulu connaître le moment où on pouvait les comprendre, ce devait être merveilleux.
- Oui, mamie ! Moi aussi, je veux connaître ce moment !
Texte de Broyeur
S’il est un sujet fâcheux à évoquer auprès des historiens, c’est bien celui de la civilisation des Premiers, ou « Primes » d’après les racines saxonnes qui auront plus tard donné l’Anglais au monde comme langue d’échange universel. Les Primes auraient vécu de par la Terre près de dix mille ans avant notre ère. Malgré leur domination en tout point sur les autres peuples ayant existé en ces temps, par exemple en Macédoine, les Primes auraient été majoritairement pacifiques jusqu’à leur disparition en tant que tels.
Les doutes quant à leur existence subsistent notamment du fait de la probable supériorité technologique qu’ils auraient eu par rapport aux sociétés occidentales d’aujourd’hui. Peu admettent, malgré la convergence des preuves allant en ce sens, qu’ils aient pu développer des centrales électriques à fusion nucléaire, alors que les ingénieurs d’aujourd’hui n’en esquissent à peine que les concepts théoriques de fonctionnement. Ces puissants édifices énergétiques, en forme de pyramides, auraient réussi à concentrer la puissance de la lumière solaire de manière à atteindre les millions de degrés Celsius au cœur du réacteur, nécessaires à l’initiation de ce procédé atomique. De ces temples d’énergie, il ne reste cependant rien d’autre que les pâles copies qu’ont pu ériger les empires ayant régné par la suite, en Egypte ou en Amérique latine par exemple ; sans oublier la célèbre pyramide du Louvre, le verso du billet de un dollar américain, ou bien la « découverte » par Newton des « prismes », constructions triangulaires de verre déviant la lumière, dont l’appellation n’est qu’une déformation grossière du nom des Primes.
Mais alors, que serait-il arrivé aux Primes qui aurait pu effacer presque toute trace de leur civilisation ? D’antiques récits indiens, évoquant des parapluies de flammes par-delà la jungle sauvage vers -8000 avant JC, suggéreraient qu’une catastrophe atomique de grande ampleur ait pu se produire et les anéantir. La fusion nucléaire étant une énergie propre, au contraire de la fission, qui génère des isotopes radioactifs nuisibles, il est impossible d’avoir plus de précisions temporelles quant à cet évènement par datation au carbone 14 par exemple. De par le comportement peu belliqueux des Primes, il est improbable que ces explosions en chaîne soient le fruit d’une quelconque forme de guerre primitive, comme celles qu’a pu livrer l’humanité dans la suite de son histoire.
Deux théories partagent les historiens quant à ces évènements : la première consistant à dire que les Primes auraient fait le choix de partir dans l’espace et auraient préféré effacer leurs traces de la surface de la Terre, dans une sorte de procédé d’autodestruction. Puisqu’aucun fossile de Prime n’a jamais été retrouvé, il est probable que cette civilisation, supposément humanoïde mais dont la parenté génétique avec l’homme n’a jamais été réellement établie, ne soit même pas née sur Terre ; aussi il serait logique de considérer qu’ils aient pu « retourner chez eux ». Leur présence épisodique à la surface de la planète bleue aurait ainsi été due à de probables expériences qu’ils auraient pu mener quant au développement de la vie sur cette zone isolée de la Voie Lactée.
La seconde théorie suppose que cette catastrophe nucléaire ait été un incident survenu dans des conditions obscures, avec, pour conséquence, de muter définitivement les Primes. Des inscriptions sur la Pierre de Rosette suggéreraient qu’au vu de leur nouvelle apparence, les Primes continueraient leur domination pacifique du monde sous la forme féline qui était à présent la leur. Pour retrouver leur suprématie, ils auraient ainsi successivement charmé les Egyptiens, les Européens, puis le monde entier : puisque les humains étaient dépourvus d’outils de communication télépathiques, les chats auraient réussi à leur intimer d’inventer Internet afin de pouvoir propager leur image aux quatre coins du globe (expression proprement humaine puisqu’une sphère, même aplatie aux pôles ne saurait avoir de point anguleux), et ainsi continuer à prospérer.
Les doutes quant à leur existence subsistent notamment du fait de la probable supériorité technologique qu’ils auraient eu par rapport aux sociétés occidentales d’aujourd’hui. Peu admettent, malgré la convergence des preuves allant en ce sens, qu’ils aient pu développer des centrales électriques à fusion nucléaire, alors que les ingénieurs d’aujourd’hui n’en esquissent à peine que les concepts théoriques de fonctionnement. Ces puissants édifices énergétiques, en forme de pyramides, auraient réussi à concentrer la puissance de la lumière solaire de manière à atteindre les millions de degrés Celsius au cœur du réacteur, nécessaires à l’initiation de ce procédé atomique. De ces temples d’énergie, il ne reste cependant rien d’autre que les pâles copies qu’ont pu ériger les empires ayant régné par la suite, en Egypte ou en Amérique latine par exemple ; sans oublier la célèbre pyramide du Louvre, le verso du billet de un dollar américain, ou bien la « découverte » par Newton des « prismes », constructions triangulaires de verre déviant la lumière, dont l’appellation n’est qu’une déformation grossière du nom des Primes.
Mais alors, que serait-il arrivé aux Primes qui aurait pu effacer presque toute trace de leur civilisation ? D’antiques récits indiens, évoquant des parapluies de flammes par-delà la jungle sauvage vers -8000 avant JC, suggéreraient qu’une catastrophe atomique de grande ampleur ait pu se produire et les anéantir. La fusion nucléaire étant une énergie propre, au contraire de la fission, qui génère des isotopes radioactifs nuisibles, il est impossible d’avoir plus de précisions temporelles quant à cet évènement par datation au carbone 14 par exemple. De par le comportement peu belliqueux des Primes, il est improbable que ces explosions en chaîne soient le fruit d’une quelconque forme de guerre primitive, comme celles qu’a pu livrer l’humanité dans la suite de son histoire.
Deux théories partagent les historiens quant à ces évènements : la première consistant à dire que les Primes auraient fait le choix de partir dans l’espace et auraient préféré effacer leurs traces de la surface de la Terre, dans une sorte de procédé d’autodestruction. Puisqu’aucun fossile de Prime n’a jamais été retrouvé, il est probable que cette civilisation, supposément humanoïde mais dont la parenté génétique avec l’homme n’a jamais été réellement établie, ne soit même pas née sur Terre ; aussi il serait logique de considérer qu’ils aient pu « retourner chez eux ». Leur présence épisodique à la surface de la planète bleue aurait ainsi été due à de probables expériences qu’ils auraient pu mener quant au développement de la vie sur cette zone isolée de la Voie Lactée.
La seconde théorie suppose que cette catastrophe nucléaire ait été un incident survenu dans des conditions obscures, avec, pour conséquence, de muter définitivement les Primes. Des inscriptions sur la Pierre de Rosette suggéreraient qu’au vu de leur nouvelle apparence, les Primes continueraient leur domination pacifique du monde sous la forme féline qui était à présent la leur. Pour retrouver leur suprématie, ils auraient ainsi successivement charmé les Egyptiens, les Européens, puis le monde entier : puisque les humains étaient dépourvus d’outils de communication télépathiques, les chats auraient réussi à leur intimer d’inventer Internet afin de pouvoir propager leur image aux quatre coins du globe (expression proprement humaine puisqu’une sphère, même aplatie aux pôles ne saurait avoir de point anguleux), et ainsi continuer à prospérer.
Le harponnier - Texte de Rena
Caché de la surface, à l'abri du regard des peuples de notre monde, tout au fond de l'Océan Austral, à peine recouvert de sédimentation, subsiste encore de nos jours, le dernier vestige d'une lutte farouche que se livrèrent deux êtres contraires et semblables. Certains plongeurs expérimentés se risquent à affronter le froid glacial des eaux de l’Antarctique à sa période la plus extrême, pour avoir la chance d'observer la manifestation de ce qu'il reste de cet ultime combat à mort, sans jamais le trouver.
La légende prend place dans les fjords. Une petite tribu, Les Gerulf, vivait au bord de l'eau éternelle, qui s'étendait au pied des glaciers du Grand Nord. Chacun avait une place et un rôle bien défini, dans ce petit cercle d'une centaine d'habitants. Les femmes élevaient les rennes et restaient toute l'année sur la terre ferme, tandis que les hommes chassaient une partie de l'an, et quittaient les fjords pour aller pêcher pendant trois mois parmi les icebergs. Ils avaient passé un accord avec les Dieux : ils avaient le droit de chasser ce qu'ils désiraient. Mais s'ils osaient poser la main sur le Ka'Eriss, la Colère Divine serait terrible, et leur malédiction serait éternelle.
Le Ka'Eriss était un poisson minuscule, rond comme une sphère, brillant comme un soleil au milieu des ténèbres. Il remontait à la surface les soirs de pleine lune, pour se gorger de l'air pur du Nord, et les Gerulf prenaient de grandes précautions à ne surtout pas troubler ses apparitions. La créature se repaissait quelques instants de l'air environnant, avant de se laisser submerger par les flots obscurs et de disparaître aussitôt jusqu'à la nouvelle pleine lune. Leister était un grand homme, à fière allure. Il était l'un des pêcheurs les plus aguerris de la communauté. Jamais il ne flanchait contre le vent du Nord, ni contre les embruns puissants de l'eau éternelle. Lorsqu'il était en mer, les soirs de pleine lune, il pouvait voir la lumière majestueuse qui émanait du poisson, et chaque soir, la tentation était plus grande de vouloir l'approcher, l'observer de près, le toucher, le prendre… et si cette bête leur procurait un pouvoir immense ? Peut-être était-ce pour cela que les Dieux leur avait interdit de la prendre. Les Gerulf étaient depuis longtemps au courant de ces idées étranges qui hantaient l'esprit de l'homme. Mais ils croyaient tous que sa sagesse était plus grande que sa curiosité.
L'homme prit son mal en patience, et ne renonça jamais à s'approcher de l'animal, jusqu'au jour où la chance fut de son côté. Un soir, le Ka'Eriss apparût juste à tribord, il lui suffisait de tendre la main pour l'attraper. Et le pêcheur était assez courageux pour le faire. Il se saisit du poisson en forme de globe, et sans réfléchir, lui planta la pointe de sa flèche de harpon dans le coeur. Aussitôt la lumière de ce dernier disparut, pour faire place à l'obscurité la plus totale. En cette nuit qui n'avait pourtant aucun nuage, la Lune fut voilée par une nappe d'un noir qui terrifia toute la tribu. Dans le ciel, des hurlements retentirent, les Dieux n'étaient pas contents. Leister fut puni à l'errance éternelle, entre le ciel et les vagues, sous la forme ignoble d'un monstre aussi blanc et aussi mortel que la glace des icebergs. Les Dieux prévinrent ensuite les Gerulf. La malédiction de Leister, le sans-âme, était liée à eux. Il n'aurait faim que des habitants de son clan, qui l'avaient laissé faire, et chaque nuit de pleine lune, reviendrait à la surface pour en dévorer un. Cela ne s'arrêterait que lorsqu'il aurait dévoré le dernier d'entre eux.
Taera, la femme de Leister, choisit de s'enfuir pour donner une chance à leur enfant Kans de survivre. Elle s'enfonça dans les terres glacées de l'Antartique et affronta mille danger pour éviter le monstre qu'était devenu son époux déchu. Pendant des années, mère et fils survécurent, en se déplaçant à travers la lande déserte du Grand Nord, et s’installèrent dans un village de pêcheurs, les Whim, de l'autre côté de la banquise. Kans devint l'un des plus grands harponniers du clan, et d'aucun pensait que la malédiction avait fini par prendre fin…
Jusqu'à la nuit terrible où Leister retrouva Taera, et n'en fit qu'une bouchée sous les yeux de son fils avant de disparaître sous la glace en un clin d'oeil. Kans, la haine dans le coeur, décida de se forger un harpon pour tuer Leister, et d'attendre la prochaine pleine lune pour frapper le monstre en plein coeur.
Pendant un mois, il s'acharna à créer une arme assez puissante pour venir à bout de la bête immonde, et quand vint le moment, il attendait son père maudit, sur sa barque de pêcheur, au milieu des flots agités. L'attaque ne dura qu'un instant. Le monstre surgit de nulle part, reflétant la lune de sa peau gelée, toutes dents dehors, et l'homme brandit son harpon en direction du coeur de la créature. Dans un seul élan, les deux êtres s'étaient frappés à mort, et tombèrent dans les vagues froides. L'Océan les avala tous deux. Comme un seul bloc, père et fils s'enfoncèrent dans les abysses, l'un brisé, l'autre pourfendu.
Ce que les Dieux n'avaient pas prévu, c'est que cette malédiction ne prendrait jamais fin. Le sang de Kans coulait dans les veines de ses fils et de ses filles. Ainsi, la tribu Gerulf survivait, gardant le monstre vif, malgré son corps transpercé de part en part. Il était contraint à rester éternellement en vie, et à mourir éternellement de la lance que son propre fils avait forgé contre lui. Pour le punir à son tour d'avoir voulu le tuer, Leister se laissa tomber sur le sol océanique, recouvrant son enfant, qui fut incapable alors de se libérer de son emprise et qui se changea en glace.
Là, juste là, caché au plus profond des nuits, sous les yeux des explorateurs des océans qui ne le voient même pas, subsiste pourtant ce morceau ridicule, minuscule, de métal qui pointe à travers les sédiments du sol des abysses. Même avec une lampe torche, il est impossible de le voir. La technologie humaine est incapable de révéler un tel phénomène.Seul l'éclat de la lune peut dévoiler, malgré les ténèbres des profondeurs océaniques, la pointe de ce harpon, fiché à jamais dans un corps de glace éternelle que l'on ne peut alors que deviner.
La légende raconte que les enfants de Kans sont restés dans la banquise, mais que leurs enfants, eux, ont choisi une vie d'exploration. Ainsi, la lignée subsiste, quelque part dans ce monde, laissant