Atelier du 10 décembre 2015
Dans ces lieux qui ont vu et verront
Les piafs du soir étaient Gaianee, A-Nako, Mikage, Lankouëch, Broyeur et Rena.
le thème, cette fois-ci, était plus difficile : Une dizaine de paysages était présentée, l'histoire était écrite en trois paragraphes : Le premier situait un personnage dans un des paysages, au présent. Le second paragraphe situait le même personnage, dans un décors différent et au passé. Et le dernier paragraphe, quant à lui, se trouvait aussi dans le premier paysage, mais y implantait un personnage différent. Le temps utilisé était au choix.
Texte d'Anako
Il s’étire, lentement, encore un peu groggy par les évènements de la veille, des courbatures et tensions vrillant l’entièreté de son corps. Puis il laisse ses bras retomber lourdement au sol, pendouillant le long de son corps alors qu’il fixe le ciel encore sombre et pur.
Un sourire s’étire sur ses lèvres alors qu’il se relève lentement. Sa marche est lente, ses pas pesant, ses muscles peinent à se réveiller alors qu’il grimpe le flanc de montagne, à travers bois. La brume fraîche et légère se dissipe alors que l’aube se lève. Les rayons de lumières pâles s’élèvent sur lui, réchauffant sa peau glacée et humide. Il fixe son bras trempé et l’essuie d’un geste nonchalant. A peine prête-t-il attention à ses vêtements alourdi par le liquide et continue sa longue errance.
Ce n’est qu’au seuil des frondaisons qu’il s’arrête, jetant une brève œillade au panorama éphémère. Une brise légèrement caresse sa peau, frissonner ses cheveux ébènes. Le moment semble infini et lui hors du monde. L’espace d’un instant, il se sent en paix, vide, absout de tout. Et pourtant… Un sourire s’étire sur ses lèvres alors qu’un filet rougeoyant s’étend sur l’horizon. Rouge, comme le sang. Le sang qui le recouvre, le repeint, alourdit sa marche. Un coup de langue carnassier sur ses crocs et le voila reparti sur sa route infinie, faisant craquer ses doigts impatient de les planter dans une nouvelle proie, mordre à nouveau la chair.
L’instant s’efface et il disparait à travers bois.
Hier avait été une véritable fête, une danse sanguinolente et effrénée. Aujourd’hui la même danse recommencerait.
Un sourire s’étire sur ses lèvres alors qu’il se relève lentement. Sa marche est lente, ses pas pesant, ses muscles peinent à se réveiller alors qu’il grimpe le flanc de montagne, à travers bois. La brume fraîche et légère se dissipe alors que l’aube se lève. Les rayons de lumières pâles s’élèvent sur lui, réchauffant sa peau glacée et humide. Il fixe son bras trempé et l’essuie d’un geste nonchalant. A peine prête-t-il attention à ses vêtements alourdi par le liquide et continue sa longue errance.
Ce n’est qu’au seuil des frondaisons qu’il s’arrête, jetant une brève œillade au panorama éphémère. Une brise légèrement caresse sa peau, frissonner ses cheveux ébènes. Le moment semble infini et lui hors du monde. L’espace d’un instant, il se sent en paix, vide, absout de tout. Et pourtant… Un sourire s’étire sur ses lèvres alors qu’un filet rougeoyant s’étend sur l’horizon. Rouge, comme le sang. Le sang qui le recouvre, le repeint, alourdit sa marche. Un coup de langue carnassier sur ses crocs et le voila reparti sur sa route infinie, faisant craquer ses doigts impatient de les planter dans une nouvelle proie, mordre à nouveau la chair.
L’instant s’efface et il disparait à travers bois.
Hier avait été une véritable fête, une danse sanguinolente et effrénée. Aujourd’hui la même danse recommencerait.
Une odeur de fer avait envie l’air, en saturant chaque parcelle.
Perdu au cœur de la forêt, caché dans un renfoncement de montagne, le village s’en trouvait surtout acculé, sans échappatoire. Il avait saisit l’occasion. Arrivé comme un pauvre marchand itinérant blessé, profitant de leur générosité, il avait même réussi à plaire à l’une de fille du village. Elle rougissait à chacun de ses regards. Que c’était mignon. La pauvre ignare, si elle savait.
Intérieurement, il avait rit tout du long. Cette bourgade était pire que ce qu’il avait espéré. Un ramassis d’idiot dépourvu de cervelles, même pas capable de se méfier. Mais cela ne rendrait que la fête plus mémorable, voir leurs expressions se figer, se tordre d’effroi, d’incompréhension. Il s’en délectait déjà.
Il avait attendu la nuit, ou plutôt le crépuscule. La lumière crépusculaire lui offrait toujours une jouissance spéciale quand l’horizon se teintait du même rouge qui imprégnait l’air, brumassait le sol et lui offrait une seconde peau chaude et humide.
Sortant de la cabane offerte, trébuchant légèrement, on était de suite accouru vers lui, plein d’inquiétude. Le coup était venu brutalement, et avait demandé quelques secondes pour que tous comprennent. Secondes en trop. Déjà trois têtes étaient tombées, et un ventre projetait une gerbe de sang. Admirant son œuvre, il se saisit d’un autre et plongea ses crocs dans son cou, arrachant un large morceau de chair qu’il se mit à mâchonner gaiement e quête d’une autre proie. Cachée ou ayant fui, peu lui importait, il trouverait vite.
Bientôt le sol était jonché de cadavres, ses pieds trempaient dans une boue noirâtre et visqueuse au parfum entêtant. Il n’en restait qu’une, son dessert. La petite idiote qui s’était entichée de lui, grand mal lui en fasse. Il finit par la trouver dans un coin et, après avoir avec délice déguster la peur dans ses yeux, termina son office.
Il s’en trouvait bientôt seul dans un village mort, sifflant gaiement en se léchant la main.
« Hm… Sucré ! » Avait-il commenté tandis qu’il abandonnait derrière lui son crime, disparaissant dans la forêt avoisinante, une brume ferrugineuse emplissant l’atmosphère, seul témoin des atrocités commises au cœur de cette montagne. Bientôt tout serait lavé et lui oublié.
Perdu au cœur de la forêt, caché dans un renfoncement de montagne, le village s’en trouvait surtout acculé, sans échappatoire. Il avait saisit l’occasion. Arrivé comme un pauvre marchand itinérant blessé, profitant de leur générosité, il avait même réussi à plaire à l’une de fille du village. Elle rougissait à chacun de ses regards. Que c’était mignon. La pauvre ignare, si elle savait.
Intérieurement, il avait rit tout du long. Cette bourgade était pire que ce qu’il avait espéré. Un ramassis d’idiot dépourvu de cervelles, même pas capable de se méfier. Mais cela ne rendrait que la fête plus mémorable, voir leurs expressions se figer, se tordre d’effroi, d’incompréhension. Il s’en délectait déjà.
Il avait attendu la nuit, ou plutôt le crépuscule. La lumière crépusculaire lui offrait toujours une jouissance spéciale quand l’horizon se teintait du même rouge qui imprégnait l’air, brumassait le sol et lui offrait une seconde peau chaude et humide.
Sortant de la cabane offerte, trébuchant légèrement, on était de suite accouru vers lui, plein d’inquiétude. Le coup était venu brutalement, et avait demandé quelques secondes pour que tous comprennent. Secondes en trop. Déjà trois têtes étaient tombées, et un ventre projetait une gerbe de sang. Admirant son œuvre, il se saisit d’un autre et plongea ses crocs dans son cou, arrachant un large morceau de chair qu’il se mit à mâchonner gaiement e quête d’une autre proie. Cachée ou ayant fui, peu lui importait, il trouverait vite.
Bientôt le sol était jonché de cadavres, ses pieds trempaient dans une boue noirâtre et visqueuse au parfum entêtant. Il n’en restait qu’une, son dessert. La petite idiote qui s’était entichée de lui, grand mal lui en fasse. Il finit par la trouver dans un coin et, après avoir avec délice déguster la peur dans ses yeux, termina son office.
Il s’en trouvait bientôt seul dans un village mort, sifflant gaiement en se léchant la main.
« Hm… Sucré ! » Avait-il commenté tandis qu’il abandonnait derrière lui son crime, disparaissant dans la forêt avoisinante, une brume ferrugineuse emplissant l’atmosphère, seul témoin des atrocités commises au cœur de cette montagne. Bientôt tout serait lavé et lui oublié.
Sa trace je la suivais déjà depuis plusieurs années. Ce chien galeux, cette vermine sans âme.
Il voyageait de villages en villages, ne laissant que mort et désolation sur son passage. Au moins cela me laissait-il le suivre, mais toujours j’arrivais trop tard. Une boucherie sans nom, l’atmosphère même semblait en deuil là où il passait. Quand survivant il y avait, leur état prostré, leur mutisme les rendait incapable à toute enquête.
Au fil des ans, je n’avais pu obtenir que quelques informations. Il avait des yeux de flammes, signe de ses origines démoniaques, des griffes pour ongles et petit pour un homme. A peine ma taille m’avait-on vaguement indiqué.
Mais aujourd’hui, je le tenais ! Arrivée après son massacre, la visquosité du sang et ses traces ensanglantées à travers bois m’avaient guidé. Trop prétentieux pour faire attention aux indices qu’ils laissaient, j’avais à présent un fil d’Ariane pour me guider à lui. A mesure que je m’éloignais du village, la brume tombait, l’air semblait moins lourd, exempt de toute culpabilité, apaisant, malgré le ciel enflammé qui irradiait, perçant. A contrario, la forêt semblait calme.
Le calme avant la tempête, cette fois je l’aurais.
Le poing serré sur un tronc d’arbre, une trace de sang signalant son passage, je me mordis la lèvre rageusement. Haineuse. Cette nuit-là, c’était mon frère qu’il m’avait volé. Ce matin-là, je me jurais de le tuer. Qu’importe si pour y parvenir je devrais mourir. Mon clan entier, décimé. Un clan de guerriers féroces et endurcis. Détruits jusqu’au dernier, attaqués dans l’enceinte même de leur sanctuaire.
Un bruit fit revenir mon attention en ce lieu, au loin devant, une ombre se détachait. Je me ruais dessus, hors de question de laisser filer cette chance si c’était lui.
Il voyageait de villages en villages, ne laissant que mort et désolation sur son passage. Au moins cela me laissait-il le suivre, mais toujours j’arrivais trop tard. Une boucherie sans nom, l’atmosphère même semblait en deuil là où il passait. Quand survivant il y avait, leur état prostré, leur mutisme les rendait incapable à toute enquête.
Au fil des ans, je n’avais pu obtenir que quelques informations. Il avait des yeux de flammes, signe de ses origines démoniaques, des griffes pour ongles et petit pour un homme. A peine ma taille m’avait-on vaguement indiqué.
Mais aujourd’hui, je le tenais ! Arrivée après son massacre, la visquosité du sang et ses traces ensanglantées à travers bois m’avaient guidé. Trop prétentieux pour faire attention aux indices qu’ils laissaient, j’avais à présent un fil d’Ariane pour me guider à lui. A mesure que je m’éloignais du village, la brume tombait, l’air semblait moins lourd, exempt de toute culpabilité, apaisant, malgré le ciel enflammé qui irradiait, perçant. A contrario, la forêt semblait calme.
Le calme avant la tempête, cette fois je l’aurais.
Le poing serré sur un tronc d’arbre, une trace de sang signalant son passage, je me mordis la lèvre rageusement. Haineuse. Cette nuit-là, c’était mon frère qu’il m’avait volé. Ce matin-là, je me jurais de le tuer. Qu’importe si pour y parvenir je devrais mourir. Mon clan entier, décimé. Un clan de guerriers féroces et endurcis. Détruits jusqu’au dernier, attaqués dans l’enceinte même de leur sanctuaire.
Un bruit fit revenir mon attention en ce lieu, au loin devant, une ombre se détachait. Je me ruais dessus, hors de question de laisser filer cette chance si c’était lui.
La nature nous réserve de belles surprises - Texte de Lankouëch
Le matin même, en ouvrant les rideaux, une jeune fille prénommée Liliana qui est blonde avec de longs cheveux soyeux et de magnifiques yeux bleus, habillée en nuisette rouge, est enchantée en voyant le beau temps et décide de se balader, car il fait un temps magnifique. Elle va voir ses amis et leur fait part de son envie de partir à l’aventure. Ces derniers lui ont donné ce plan ainsi que l’itinéraire qu’elle doit suivre. La demoiselle retourna chez elle, s’habilla en tenue de randonneuse, prends son sac à dos et part tranquillement.
Le périple fut plus long qu’elle ne le pense, elle commence à perdre du courage au fur et à mesure qu’elle avance, c’est alors qu’en prenant le dernier virage, son visage s’éblouit en voyant ce qui s’étendait sous ses yeux. Un lac trône fièrement au milieu d’une végétation luxuriante, on peut même voir par-ci, par-là quelques mousses qui flottent joyeusement à la surface. L’étendu est calme. Elle regarde les nuages qui sont de couleur rose, orange avec une pointe de bleu marine, ce qui rendait ce paysage vraiment magnifique. Au loin, se dresse des montagnes et en contre-bas une forêt de mélèze.
La jeune fille se penche et s’éclabousse le visage. Un magnifique sourire se dessine sur son visage, tellement la demoiselle est heureuse de voir qu’elle a bien fait de ne pas s’écouter, elle fouille dans son sac-à-dos en sortit son appareil photo et immortalise le moment. Elle s’assit sur l’herbe et regarde tranquillement le paysage, puis s’endort.
Le périple fut plus long qu’elle ne le pense, elle commence à perdre du courage au fur et à mesure qu’elle avance, c’est alors qu’en prenant le dernier virage, son visage s’éblouit en voyant ce qui s’étendait sous ses yeux. Un lac trône fièrement au milieu d’une végétation luxuriante, on peut même voir par-ci, par-là quelques mousses qui flottent joyeusement à la surface. L’étendu est calme. Elle regarde les nuages qui sont de couleur rose, orange avec une pointe de bleu marine, ce qui rendait ce paysage vraiment magnifique. Au loin, se dresse des montagnes et en contre-bas une forêt de mélèze.
La jeune fille se penche et s’éclabousse le visage. Un magnifique sourire se dessine sur son visage, tellement la demoiselle est heureuse de voir qu’elle a bien fait de ne pas s’écouter, elle fouille dans son sac-à-dos en sortit son appareil photo et immortalise le moment. Elle s’assit sur l’herbe et regarde tranquillement le paysage, puis s’endort.
Plusieurs années auparavant, alors que Liliana était âgée d’une dizaine d’année, la jeune fille blonde aux yeux bleus rêvait de voyage. Elle adorait imaginer bon nombre de paysage tous plus surprenant les uns que les autres, mais ses parents refusaient de l’emmener en balade, car après plusieurs heures de marche, elle avait mal aux pieds et voulait rebrousser chemin.
Elle dû attendre d’avoir le double de son âge pour se balader comme bon lui semblait, sans ses parents. Elle prit ses affaires et s’en alla là où son instinct la guidait. Après quelques minutes, elle tomba sur un paysage qui la laissa sans voix, ce n’était qu’une banale plaine, mais les couleurs qu’elle renvoyait ravivaient la demoiselle. Un arbre trônait au milieu, on pouvait également apercevoir des vallons qui avaient l’apparence de vague, on pouvait voire quelques buissons par-ci par-là. Le ciel était d’un bleu foncé qui virait au clair à l’horizon où quelques nuages avaient décidés de se balader. Au loin, entre deux vallons, la jeune fille vit la mer, un bateau naviguait tranquillement à moins que ce soit un rocher. Elle prit une photo et alla s’installer à l’ombre de l’arbre pour regarder les quelques animaux qui se promenaient sous ses yeux.
Elle dû attendre d’avoir le double de son âge pour se balader comme bon lui semblait, sans ses parents. Elle prit ses affaires et s’en alla là où son instinct la guidait. Après quelques minutes, elle tomba sur un paysage qui la laissa sans voix, ce n’était qu’une banale plaine, mais les couleurs qu’elle renvoyait ravivaient la demoiselle. Un arbre trônait au milieu, on pouvait également apercevoir des vallons qui avaient l’apparence de vague, on pouvait voire quelques buissons par-ci par-là. Le ciel était d’un bleu foncé qui virait au clair à l’horizon où quelques nuages avaient décidés de se balader. Au loin, entre deux vallons, la jeune fille vit la mer, un bateau naviguait tranquillement à moins que ce soit un rocher. Elle prit une photo et alla s’installer à l’ombre de l’arbre pour regarder les quelques animaux qui se promenaient sous ses yeux.
Quelques années plus tard, le meilleur ami de Liliana, qui se nommait Arnaud et qui avait des cheveux courts couleurs noir corbeau. Il avait des yeux noirs et portait des lunettes. Il décida de trouver cet endroit paradisiaque, car la jeune fille n’arrêtait pas de lui montrer la photo, en le sommant d’y aller, car elle était sûre qu’il retrouverait sa joie de vivre. Aussi se mit-il à arpenter le même chemin que son amie, voyant le même paysage, sauf que les arbres avaient poussés depuis la dernière fois.
Tout comme Liliana, dès qu’il sentait la fatigue le gagner, il voulait rebrousser chemin en disant à son amie qu’il avait vu le paysage enchanteur, sauf que cette dernière lui avait demandé une preuve de son passage. Il traîna péniblement ses jambes en rechignant, en grognant, en criant contre les oiseaux qui chantaient joyeusement. Une fois passée le virage, le garçon arrêta de se plaindre et fut ébahi par ce qui s’étendait sous ses yeux.
Le paysage ressemblait en tout point à la photo qu’avait prise son amie, le lac qui était entouré d’arbre, la chaîne de montagne au loin avec à ses pieds la forêt de mélèze, même la mousse était toujours présente.
Le jeune homme alla près de l’eau, retira ses chaussures ainsi que ses chaussettes et trempa et ses pieds en les remuant joyeusement, comme un enfant. Arnaud leva la tête pour admirer les nuages qui passaient au-dessus de sa tête. Son amie avait raison, ce paysage avait bel et bien un effet bénéfique sur son comportement.
L’adulte fouilla dans son sac-à-dos, sortit son appareil de photo et captura le paysage, puis le rangea, sortit ses pieds de l’eau et alla s’allonger sur le dos en mettant ses bras derrière la tête.
Tout comme Liliana, dès qu’il sentait la fatigue le gagner, il voulait rebrousser chemin en disant à son amie qu’il avait vu le paysage enchanteur, sauf que cette dernière lui avait demandé une preuve de son passage. Il traîna péniblement ses jambes en rechignant, en grognant, en criant contre les oiseaux qui chantaient joyeusement. Une fois passée le virage, le garçon arrêta de se plaindre et fut ébahi par ce qui s’étendait sous ses yeux.
Le paysage ressemblait en tout point à la photo qu’avait prise son amie, le lac qui était entouré d’arbre, la chaîne de montagne au loin avec à ses pieds la forêt de mélèze, même la mousse était toujours présente.
Le jeune homme alla près de l’eau, retira ses chaussures ainsi que ses chaussettes et trempa et ses pieds en les remuant joyeusement, comme un enfant. Arnaud leva la tête pour admirer les nuages qui passaient au-dessus de sa tête. Son amie avait raison, ce paysage avait bel et bien un effet bénéfique sur son comportement.
L’adulte fouilla dans son sac-à-dos, sortit son appareil de photo et captura le paysage, puis le rangea, sortit ses pieds de l’eau et alla s’allonger sur le dos en mettant ses bras derrière la tête.
Le Phare - Texte de Gaianee
Marielle regarde l’océan. Accoudée à la rambarde du phare, elle laisse le vent agiter ses cheveux blonds, rabattant de temps à autre une mèche qui lui atterrit devant les yeux. L’air est frais et iodé, ce qui ne change pas de d’habitude, même si l’odeur se fait plus forte sur les côtes. La jeune fille soupire. Lorsque son père part en exploration, elle aime bien attendre là qu’il revienne. Pour être la première à apercevoir son bateau, la première à crier la bonne nouvelle dans toute l’île. Et si jamais une tempête se lève, elle sera toujours là pour éclairer le phare, qu’importe la violence des rafales. C’est ce qu’elle se plait à penser et elle ne doute pas de tenir parole. Son père pourra toujours compter sur elle, Marielle s’en est fait le serment. La jeune fille lisse le tissu de sa robe d’un geste machinal, mais la brise s’empresse de le froisser à nouveau. Elle tourne la tête vers la fragile maison de briques qui se dresse juste derrière le phare. Abandonnée depuis peu de temps, elle menace de s’écrouler sous les assauts de la météo. Elle est encore jolie, mais son seul défaut est de ne pas être faite de la même matière que le phare, qui lui continuera d’affronter le temps et la mer aussi longtemps qu’existera Isla. Marielle se détourne, revenant à sa contemplation des eaux bleues et calmes. Bientôt, il fera nuit. Bientôt, il faudra allumer le phare. La jeune fille espère que, où qu’il soit, son père percevra son message.
« Je suis là, dira la lumière. Reviens vite. »
« Je suis là, dira la lumière. Reviens vite. »
Marielle soupira. Hurgh ! Ce qu’elle avait chaud ! Mais bon, elle n’allait pas se plaindre, le paysage qui s’étalait devant elle était à couper le souffle. Elle n’en avait jamais encore vu de pareil. Elle qui, toute sa vie durant, n’avait connu que l’océan et son île, subissait un dépaysement total.
« Mon Dieu, que ce monde est beau… » ne put-elle s’empêcher de murmurer en embrassant l’étendue sèche et montagneuse des terres de la Californie.
Il y avait tant à voir, tant à découvrir, tant à savourer ! Même après toutes ces années, elle n’en revenait toujours pas. La jeune femme savait qu’elle possédait là une chance immense. Une chance unique, improbable, mais qui pourtant l’avait mené ici, à cette époque, pour contempler la Terre dans toute son immensité, sa diversité et sa beauté. Marielle sentit les larmes lui monter aux yeux. C’était dans ces moment-là qu’elle regrettait le futur et la folie des Hommes.
« Mon Dieu, que ce monde est beau… » ne put-elle s’empêcher de murmurer en embrassant l’étendue sèche et montagneuse des terres de la Californie.
Il y avait tant à voir, tant à découvrir, tant à savourer ! Même après toutes ces années, elle n’en revenait toujours pas. La jeune femme savait qu’elle possédait là une chance immense. Une chance unique, improbable, mais qui pourtant l’avait mené ici, à cette époque, pour contempler la Terre dans toute son immensité, sa diversité et sa beauté. Marielle sentit les larmes lui monter aux yeux. C’était dans ces moment-là qu’elle regrettait le futur et la folie des Hommes.
Michael ne savait pas vraiment ce qu’il faisait là. Où en fait si, il le savait, mais avait encore du mal à se l’admettre. Le phare n’avait pas changé. Il se tenait toujours debout, solide et sûr, face à la mer. Le jeune homme ne pouvait pas en dire autant de la maison. Auparavant coquette, elle était désormais en ruines et envahie par la végétation. Elle avait fini par s’effondrer sur elle-même des années plus tôt, le vent, les intempéries ayant eu raison d’elle. Ne restait que le phare, celui-là même où sa sœur aimait se rendre lorsque leur père partait en voyage. Michael n’avait jamais été très proche de ce dernier, contrairement à Marielle. Il lui reprochait ses absences et ses silences. Mais pas Marielle. Elle, elle l’avait toujours vu comme un héros.
Michael secoua la tête. Un héros…quelle blague. C’était à cause de lui si sa sœur n’était plus là. S’il n’avait pas cherché à se rebeller, s’il avait laissé Marielle en dehors de toutes ses manigances, alors il aurait été la seule cible du Gouvernement ! Et Marielle serait encore là…
Si Michael se tenait sur le phare ce jour-là, ce n’était pas pour les mêmes raisons que Marielle. Elle, elle attendait leur père. Lui, désormais, attendait sa sœur. Et chaque soir, le phare s’allumait, crevant les ténèbres de ses rayons lumineux. Mais ce n’était pas pour guider un navire en perdition. C’était pour percer le temps et ramener au présent une âme égarée.
« Reviens-moi, Marielle. Reviens-moi… » susurrait chaque soir le jeune homme, comme une prière.
Mais chaque jour, le soleil se levait sur le petit bout de terre meurtrie, et rien n’avait changé. Alors Michael repartait, maudissant son espérance et le temps qui filait impunément.
Michael secoua la tête. Un héros…quelle blague. C’était à cause de lui si sa sœur n’était plus là. S’il n’avait pas cherché à se rebeller, s’il avait laissé Marielle en dehors de toutes ses manigances, alors il aurait été la seule cible du Gouvernement ! Et Marielle serait encore là…
Si Michael se tenait sur le phare ce jour-là, ce n’était pas pour les mêmes raisons que Marielle. Elle, elle attendait leur père. Lui, désormais, attendait sa sœur. Et chaque soir, le phare s’allumait, crevant les ténèbres de ses rayons lumineux. Mais ce n’était pas pour guider un navire en perdition. C’était pour percer le temps et ramener au présent une âme égarée.
« Reviens-moi, Marielle. Reviens-moi… » susurrait chaque soir le jeune homme, comme une prière.
Mais chaque jour, le soleil se levait sur le petit bout de terre meurtrie, et rien n’avait changé. Alors Michael repartait, maudissant son espérance et le temps qui filait impunément.
Chasse Sauvage - Texte de Mikage
Il marche, chaque pas fait onduler la surface de l'eau et le guide un à un vers les mont brumeux. Le soleil invaincu l'inonde de chaleur. Les dernier rayons du dieux solaire lui montrent le chemin. Sous ses pas, les poissons ignorent son but. L'exalté le sait il lui-même?...il tend ses bras et demande une réponse. Seul le silence résonne autour de lui. Alors il avance. Sans sentir le froid sous ses pieds. Il sais qui peu atteindre l'autre rive...il doit juste garder confiance. Un rayon se pose sur son front et une marque dorée apparait. Une énergie nouvelle l'envahi, une force et une détermination que peu d'êtres peuvent appréhender. Il en est sur...c'est l'exaltation dont parle les ancêtre. C'est aussi une malédiction qu'il doit maintenant porter...
La brume avait envahi les sommets. L'astre avait disparu derrière Création. Il était a présent seul livré a lui-même. Sur son front la marque brillait toujours...un peu trop sans doute. Il savait qu'il pourrait être repéré de loin, de très loin même. Les flancs de la colline étaient boisés. Il devait les rejoindre rapidement. Ses pied nus foulaient le sol, de plus en plus vite, le paysage défilait. Son premier charme venait de se déclencher. La vitesse était presque jouissive. C'était a peine si ses pieds touchait le sol. Il pouvait bondir sur plusieurs mètre et atterrir souplement pour reprendre sa course. Il avait parcouru une grande distance en quelques minutes et se tenait sur le flanc ouest de la colline. Devant lui les derniers rayons du jour doraient le ciel. La brume l'enveloppait. Il resta là, émerveillé par ce que le monde lui offrait. Il posa un doigt sur son front et senti la chaleur diminuer. Que devait il faire a présent. "Survivre et aider les autres solaires a reprendre la place qu'ils occupaient au première âge." murmura-t-il pour lui-même.
La chasse sauvage était lancée. En tant que Sang de Dragon de l'Empire, c'était son rôle de trouver et de traquer les anathèmes. Il devait traverser le lac ou le contourner rapidement. Les espions avait indiqué une lumière dorée au milieu des brumes. Il toucha la surface du lac et un courant chaud lui indiqua une direction. L'anathème avait traversé l'étendue d'eau et avait filé vers les montagnes. Siséan choisi la solution la plus rapide. Il activa son charme d'air et posa le pied au dessus de la surface du lac avant de s'élancer vers le couchant. S'il voulait éliminer l'anathème et faire honneur a la famille Ragara il devait se surpasser. Arrivé aux pieds des collines il scruta le paysage. Rien...pas la moindre lumière à l'horizon. Il jura et commença à douter des information qu'on lui avait donné. L'avait-on volontairement écarté de la piste?...étais-ce une manœuvre de plus pour éloigner les Ragara du pouvoir ? Il essaya de trouver son calme afin de réfléchir. S'assaillant en tailleur il médita et demanda au dragon quelle voie suivre. Mais, seul le silence de la nuit lui répondit...
Texte de Broyeur
L’orage s’éloigne et le soleil se couche. Dans l’herbe grasse et rieuse en dégradés vert et jaune qui recouvre jusqu’à l’horizon les volcans éteints, le vent siffle toujours. La vie, invisible, s’affaire au ras du sol, et pas un arbre ne pointe ses cimes à des lieues à la ronde. Les buis se pavanent, ondulent leurs épis, et leur moiré hypnotise au rythme des complaintes célestes. Lui se tient là, allongé dans ce tapis d’herbes folles où ses cheveux se confondent, les yeux folâtrant distraitement entre les nuages qui fuient et les ombres qu’ils invoquent. Il rêve éveillé. Le froid et le chaud s’alternent et s’altèrent sur la candeur de ses joues. Les visions vont et viennent, fébriles projections d’un autre monde, d’un autre temps.
Il se souvenait de cette montagne escarpée, dont les falaises, pointant vers l’au-delà comme un rideau de dagues, se laissaient engloutir par les assauts de la forêt en deçà. Était-ce vraiment pire époque ? La brume rampait au pied des à-pics rocheux, écho spectral des lames bleues et noires se superposant dans le ciel. Des nuées d’oiseaux tourmentés tournaient autour des grands pins. Et il se tenait là, sur son promontoire en ruines, à dominer de son buste la fiévreuse malachite, humant l’air chargé d’écorce, de cèdre et d’azur. Il tenait, au creux de sa main, le destin de ce monde. C’était ce qu’on lui avait dit. C’était ce qu’il avait fait. Une larme avait roulé dans ses yeux d’émeraude.
L’orage approche et la lumière se tait. La terre ondule mais n’oublie pas. Depuis longtemps sont partis les bois envahisseurs, et les talus se sont lissés dans la tristesse. Voilà des jours qu’elle marche en ces étendues vides, l’esprit troublé par une gêne obscure. Pas une racine, pas un bâton ne jonche le sol en broussailles. Elle sait ce qu’il a fait. C’est un lourd fardeau qu’il porte lorsqu’il arpente la lande seul, et jamais il ne le partagera. Parfois elle tente de le trouver, mais toujours il se cache à sa vue : le sacrifié est scarifié au plus profond de son cœur. L’orage approche et la lumière s’est tue.
Le Pourfendeur de Razegs - Texte de Rena
Enfin, il y est. Le froid mordant du blizzard qui hurle à ses oreilles n'a pas eu raison de son courage. Le manque d'oxygène n'a pas entaché sa volonté. Il a vu mille paysages, franchi mille frontières. Et pourtant, ce qu'il a sous les yeux, du haut du mont Kezz, lui coupe littéralement le souffle. Feïrell a la carrure du guerrier, physiquement et psychologiquement. Son esprit ne dévie jamais, C'est un être d'action, un de ceux qui ne s'inquiètent pas du sang qu'ils ont sur les mains, et qui ne prêtent attention aux paysages qu'une fois qu'ils ont accompli leur devoir. Et généralement, ils sont blasés par ce qu'ils voient. Il a fait tant de grandes choses, il a été respecté pendant si longtemps, par tant de monde… Lui que tout le monde dit grand, face à cette immensité qui s'étend sous ses pieds, il se sent misérable, ridicule.
Le bleu de la brume s'étend jusqu'aux pointes des montagnes qui percent à travers l'épaisse couche nuageuse. En se couchant, le soleil donne à l'horizon une couleur rosée qui entoure le Mont Thaera. Quelques jours de marche et il y sera. Après un regard en arrière, espérant peut-être trouver un quelconque réconfort dans la présence bienfaîtrice de Nao-Tsi, il soupire et se tourne à nouveau vers la montagne qui lui fait face. Le grand être pousse un long soupir, et repart entre les sapins, prêt à s'élancer dans la brume, en espérant que ses runes rempliront leur rôle, et que sa légende atteigne enfin son apogée.
Le bleu de la brume s'étend jusqu'aux pointes des montagnes qui percent à travers l'épaisse couche nuageuse. En se couchant, le soleil donne à l'horizon une couleur rosée qui entoure le Mont Thaera. Quelques jours de marche et il y sera. Après un regard en arrière, espérant peut-être trouver un quelconque réconfort dans la présence bienfaîtrice de Nao-Tsi, il soupire et se tourne à nouveau vers la montagne qui lui fait face. Le grand être pousse un long soupir, et repart entre les sapins, prêt à s'élancer dans la brume, en espérant que ses runes rempliront leur rôle, et que sa légende atteigne enfin son apogée.
Alors que le soleil se levait péniblement, déversant ses rayons d'or sur le désert ambré, une tête émergea, parmi les rochers ocres. La chaleur était déjà accablante. L'eris se releva difficilement. C'était le premier, le plus difficile à tuer. Mais c'était aussi celui qui le propulserait dans les légendes. Bientôt, il serait connu et reconnu, tout Vassadror chanterait ses louanges. Un héros. Il serait un héros. Il ne faisait qu'un petit mètre soixante, et pourtant il avait décidé de devenir un grand être, d'être aussi réputé que les Monstres de Maska, d'être aussi aimé que les Brises-Corne, d'être aussi craint que les Ohomuris. En affrontant le Riff des Sables, il allait devenir infiniment plus riche qu'en sauvant une quelconque princesse. Infiniment plus puissant aussi, car il avait trouvé le moyen de retirer la puissance du razeg en lui ôtant la vie, et il n'allait pas se priver ! De toute façon, qu'étaient les Razegs, sinon des monstres destructeurs, qui créaient famine, maladie, mort sur leur passage ? Ils méritaient tous de mourir, et ils périraient de sa main à lui, Feïrell, le pourfendeur de Razegs.
Urhi lève la tête pour observer le ciel qui s'obscurcit. La femme aérienne se trouve devant le mont Thaera. Elle peut encore sentir son souffle, quand il se tenait là, à cette même place, il y a dix jours. De son regard doux, elle observe finement la grande nappe de brouillard qui s'étend sous son voile transparent. Les dizaines de petites bêtes qu'elle protège sous sa coupe bienveillante, flottent à ses côtés, vagabondent, sans prendre conscience ce ce qui vient d'arriver. C'en est fini de Feïrell. La légende n'est plus. Oh oui, il est devenu brave. Un fier guerrier, sans peur ni reproche. Mais à quel prix ! Tuer un Razeg sacré, perdre son esprit au nom de la reconnaissance d'un peuple qui l'oubliera dans quelques générations.
À chaque fois, il s'est probablement posé la question, qu'est-ce que je fais ? Pourquoi devrais-je tuer un gardien de la nature ? Comment mon orgueil a-t-il pris tant de place dans ma vie ? Qui suis-je pour défier les Créateurs et me croire supérieur aux créatures légendaires que je suis sur le point d'assassiner ? La femme translucide pousse un soupir attristé. Cette vie-là vient d'être gâchée, parce qu'il n'a pas su se rendre compte à temps qu'il s'attaquait à plus fort que lui. Sa vanité lui a coûté la vie. Elle le préférait dans son existence antérieure. Il n'était pas aussi mauvais, il ne voulait pas tuer les Razegs, il ne voulait pas s'élever au rang de Maître du monde. Dans sa vie antérieure, il n'aspirait qu'à vivre auprès des siens, vivre une vie simple et douce, vivre à ses côtés… comme il lui manque déjà...
À chaque fois, il s'est probablement posé la question, qu'est-ce que je fais ? Pourquoi devrais-je tuer un gardien de la nature ? Comment mon orgueil a-t-il pris tant de place dans ma vie ? Qui suis-je pour défier les Créateurs et me croire supérieur aux créatures légendaires que je suis sur le point d'assassiner ? La femme translucide pousse un soupir attristé. Cette vie-là vient d'être gâchée, parce qu'il n'a pas su se rendre compte à temps qu'il s'attaquait à plus fort que lui. Sa vanité lui a coûté la vie. Elle le préférait dans son existence antérieure. Il n'était pas aussi mauvais, il ne voulait pas tuer les Razegs, il ne voulait pas s'élever au rang de Maître du monde. Dans sa vie antérieure, il n'aspirait qu'à vivre auprès des siens, vivre une vie simple et douce, vivre à ses côtés… comme il lui manque déjà...